Le vieux Quimper possède un patrimoine architectural riche avec de nombreuses maisons à colombages, la plus connue étant la maison des Cariatides, rue du Guéodet. Les maisons à colombages de Quimper font le charme du centre historique. Elles datent du XVè et XVIè siècles.
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Un témoignage du passé
La maison à colombages est plus communément appelée maison à pans de bois lorsqu’elle est sur plusieurs niveaux. Cette technique de construction a existé du Haut Moyen-Age jusqu’au XIXè siècle. Le bois, les poutres et la charpente sont la structure principale de la maison. Le plâtre, sur la façade servait uniquement à lui donner un aspect luxueux et moderne. Ces maisons étaient vastes et familiales avec une très grande cheminée pour chauffer l’ensemble. Le terme « colombage » peut se traduire par « colonnes ».
Des maisons facilement reconnaissables
Ces maisons étaient pratiques, faciles à construire et peu chères. Les habitants de ces maisons, souvent de modestes commerçants, tenaient à se singulariser en leur donnant de belles couleurs. L’intérieur était très sommaire et l’extérieur était leur seule « richesse », ils valorisaient ainsi leurs maisons. Il existe deux types de maisons, la rurale et la citadine. La rurale est une très grande ferme, dépourvue d’étages, le toit recouvert de chaume. Les plus beaux exemples se trouvent en Normandie. La citadine est une maison haute, mitoyenne des autres, et constituée de nombreux poteaux, la maison est en encorbellement (sur plusieurs étages).
On les retrouvent un peu partout en France, dont en Bretagne, les plus connues étant à Morlaix, car elles possèdent un hall principal couvert qui s’élève sur plusieurs niveaux, une gigantesque cheminée qui monte jusqu’à la charpente et un escalier à vis avec passerelle sculpté. On trouve de nombreuses maisons à Dinan, Vitré, Rennes, Vannes Pontivy et Tréguier. Nantes n’en compte qu’une dizaine, mais compense cette lacune avec le beau château des Ducs de Bretagne !
Quimper
Quimper a conservé beaucoup de ces maisons historiques. La rue Kéréon, la rue Sainte Catherine, la place Saint François ou la rue saint Mathieu nous offrent de beaux exemples. Non loin de la cathédrale, tout un symbole, la boutique Henriot s’est installée dans une très grande maison à colombage et a cette particularité d’être très longue à l’intérieur.
On peut déguster des crêpes et remonter le temps place au beurre avant de découvrir les très hautes maisons de la rue des Gentilshommes. La plus belle maison à colombages de Quimper se trouve rue des Boucheries et la plus ancienne rue Dom-Morice, plus connue sous le nom de l’Echoppe (fin XVè siècle).
Le saviez-vous ?
– L’encorbellement signifie que chaque étage est plus avancé que l’étage du dessous, ce qui permettait de protéger la façade de la pluie, mais cela a engendré de nombreux problèmes car les maisons étaient trop proches les unes des autres. Les rues étaient trop sombres, l’air circulait mal en cas d’épidémie de peste et donc cela favorisait les contagions et les incendies se propageaient à grande vitesse.
– Au fil du temps ces constructions on été abandonnées pour les raisons précédemment citées mais aussi car le bois pourrissait très vite, les maisons étant construites à-même le sol. Les rues étant étroites, il était aussi difficile de transporter les longs pans de bois, on utilisa donc les poteaux courts pour les maisons à encorbellement.
– Les couleurs les plus vives des maisons étaient faites avec du sang de boeuf.
– Pour préserver les maisons des souillures de pigeons, on place dorénavant de longs pics de fer sur les façades et les bordures de fenêtres, cela ne fait pas partie du style architectural, c’est un procédé récent !